J’aime suivre les sentiers étroits, saturés de vert, de la Forêt de la Robertsau à Strasbourg. Me glisser entre les herbes hautes des roselières et observer tous les êtres qui peuplent cette univers d’eau et de lumière.
Le sureau et sa déferlante de fleurs inondent l’acacia et ses fleurs déjà bien épanouies. Leurs inflorescences s’entremêlent et baignent les lieux d’une douce fragrance. Les lianes des clématites et le lierre grimpent, chutent, s’immiscent, se glissent entre les branches des grands saules où de belles sphères de gui se dressent.
Erables sycomores, frênes, peupliers, chênes et saules caressent de leurs lourdes branches les eaux dormantes couvertes de lentilles d’eau irisées par le soleil.
Sur les abords des cours d’eau, les iris sauvages se dressent telles des sentinelles et préservent parfois la quiétude d’un nid de cygnes.
Iris sauvages de la Forêt de la Robertsau (Peinture – 55 x 55 cm)
(c) Peinture et texte – Eliane Karakaya